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L’église Saint-Dominique est le symbole du triomphe de l’homme sur le temps, de la solidité du patrimoine québécois (un exemple de savoir-faire régional). Entrons et découvrons la beauté de ce temple religieux.
Historique
Les premiers colons de Jonquière (1847 à 1852) étaient obligés de se rendre à Chicoutimi pour accomplir leurs devoirs religieux. Le 16 décembre 1860, on achète une terre pour la fabrique et on organise la construction d’une chapelle qui est terminée en 1862. La paroisse est alors nommée paroisse Saint-Dominique en l’honneur de M. le curé Racine, premier prêtre desservant la Rivière-Aux-Sables. Le contrat est donné à M. Thomas Pearson et on bénit la pierre angulaire et le nouveau temple en 1876. En 1911, on donne le contrat de la deuxième église, la première étant devenue trop petite, à M. Joseph Giroux. La pierre angulaire est donc bénite le 11 juin 1912 par Mgr Michel-Thomas Labrecque. L’église, l’orgue et les cloches furent bénits en 1914. Le sculpteur Louis Jobin a produit les cinq statues surplombant l’entrée de l’église. Elles représentent les quatre évangélistes, St-Marc, St-Mathieu, St-Luc et St-Jean et le patron de la paroisse, St-Dominique. Cette construction est exceptionnelle et témoigne de la générosité et de la foi de nos grands-parents.
Dédicace
L’église Saint-Dominique n’a pas été consacrée à la fin de sa construction en 1914. C’est seulement le 19 novembre 2000, après les rénovations effectuées qu’elle a été consacrée. C’est Monseigneur Jean-Guy Couture, évêque du diocèse de Chicoutimi, qui a présidé cette cérémonie qui a marqué le début d’une nouvelle histoire. Pour se rappeler cet événement, des croix ont été fixées aux quatre colonnes à l’intérieur de l’église.
Le choeur
Sur les murs qui encerclent le chœur, on peut voir cinq médaillons. Il y a un médaillon qui représente l’animal symbole de chaque évangéliste : un lion (Marc), un taureau (Luc), un aigle (Jean) et un ange (Mathieu). Le cinquième représente les armoiries et l’évêque Mgr Labrecque. Lors des rénovations de 1948, le chœur a été refait. Le 11 septembre 1949, on obtient l’autorisation de construire un autel couronné d’un baldaquin à six colonnes. En 1959, on installe un autel en marbre. Par la suite, le Christ en croix, qui était dans une corniche du chœur, a été placé au centre du baldaquin sur un meuble en bois. L’artisan qui a réalisé ces œuvres est M Jaques Desbiens. L’objectif était de reproduire ce qui s’y trouvait au début de sa construction.
Le chemin de croix
Le premier chemin de croix de l’église Saint-Dominique a été érigé le 13 juin 1914. Le 10 octobre de la même année, Mgr Labrecque autorise la construction d’un chemin de croix autour du chœur. Aujourd’hui, celui-ci a disparu. Le chemin a été rénové deux fois. La deuxième fois, il a été repeint en couleur aluminium. Ceci représente bien le produit d’une des industries de la région, l’ALCAN.
Les oeuvres d’art
Les cinq statues, qui sont sur la façade de l’église Saint-Dominique, sont l’œuvre de Louis Jobin, qui est originaire de Sainte-Anne-de-Beaupré. Elles ont coûté 550 $. Elles sont faites de bois recouvert de cuivre et de bronze. Elles représentent les quatre évangélistes en compagnie de leurs animaux symboliques. La cinquième est la représentation du patron de la paroisse Saint-Dominique. Elles ont été rénovées deux fois. En 1998, elles ont été recouvertes de bronze de bronze. Pour en savoir davantage sur les statues, cliquez ici.
De plus, les confessionnaux ont tous été construits à la main. Cependant, deux d’entre eux ont été réalisés plus tardivement, mais ils sont sur le même modèle que les précédents. Les bancs sont aussi des pièces uniques. Les rosaces sur le côté ont toutes été sculptées à la main.
L’architecture
Comme la plupart des églises construites au Saguenay, l’église Saint-Dominique réunit plusieurs styles. En effet, vue de face, l’église avec ses deux tours symétriques se rapproche d’un style gothique. Cependant, les statues des évangélistes et de Saint-Dominique à l’extérieur s’inspirent du courant roman. L’intérieur de l’église rappelle le style baroque, avec plusieurs décorations et frises. Les plans de l’église ont été dessinés par l’architecte M.R. Lemay. Il a aussi réalisé les plans de la cathédrale de Chicoutimi.
L’orgue
L’orgue de l’église Saint-Dominique est aussi vieux que l’église elle-même. En effet, ce dernier a été commandé à Casavant Frères de Saint-Hyacinthe en 1914 au prix de 7,000 $. De nos jours, il en coûterait environ 250,000 $ pour avoir un instrument de la même envergure. En 1944, des travaux de conservation ont été effectués. Il a été doté d’un système électrique de soufflerie. Ce système vient se superposer au système tubulaire qui existait auparavant. L’orgue est donc muni d’un système électropneumatique. En 1984, l’orgue avait besoin de réparations majeures. Cependant, en raison d’un manque de fonds, les réparations évaluées à 44,000 $ furent réalisées en quatre étapes. L’orgue compte trente rangées de tuyaux pour un total de 1844 tuyaux. Il possède trois claviers de 28 jeux et un pédalier. L’orgue peut donc jouer des mélodies allant du style baroque au style romantique.
Conclusion
Une église ne saurait en effet être qu’un simple bâtiment collectif, car sa fonction est bien particulière. L’église de pierres témoigne de la présence du Seigneur au cœur de la cité, elle est le lieu privilégié où se rassemble la communauté croyante pour y entendre la parole et pour rendre grâce en célébrant l’Eucharistie. Ainsi, par cette double référence spirituelle, celle de Dieu qui se rend présent au cœur de l’histoire humaine, et celle de la communauté sauvée qui marche à sa rencontre, une réalité matérielle mérite d’être appelée « Maison de Dieu, porte du ciel ». Jonquière est née de pionniers qui avaient une confiance extraordinaire et une foi à renverser les montagnes. Saint-Dominique « Le patron de la paroisse » est né en 1170 et est mort en 1221 à Bologne en Espagne. Il était chanoine. Saint-Dominique fonda en 1216 à Toulouse en France l’ordre des Dominicains, un ordre de prêcheurs. De plus, il voulut que ses fils soient des mendiants et que leur enseignement se nourrisse de contemplation. Avant de mourir, il inscrit son Ordre à Rome. Il est représenté sur la statue en tenant le livre de ses règles et porte un lys à la main, symbole de la chasteté.
Pour prendre connaissance des principaux événements à partir des procès-verbaux de la paroisse:
Procès-verbaux de 1870 à 1916 de la Paroisse St-Dominique